Si l’article « Il ne réalise pas tout le travail que j’ai fait. » vous a parlé et que vous comprenez un peu mieux pourquoi vous n’êtes pas (toujours) sur la même longueur d’ondes que vos collègues, vos partenaires ou même votre moitié, découvrez maintenant quelques clés pour améliorer la situation.

1. Essayez de vous mettre à sa place

Vous connaissez la blague du nombril ?
Non ?
Bril …
Oui, ce genre de blague annonce un pur moment de solitude et c’est exactement le même effet quand on est concentré sur soi !
Et si on arrêtait de se regarder le nombril pour essayer de comprendre le point de vue de l’autre ?
On a (toujours) tendance à souhaiter que les autres nous comprennent, mais on peut inverser la tendance en se posant ces quelques questions :

  • Quelle est SA situation ?
  • Quelles sont les informations qu’il / elle possède ?
  • Quelles sont les informations qu’il / elle n’a pas qui pourraient l’aider à élargir sa vision ?
  • Suis-je à sa place ? (la réponse évidente n’en fait pas moins une question utile !)
  • Comment être certain que je n’aurais pas réagis de la même manière à sa place ?
  • À présent, qu’est-ce qui peut NOUS aider à nous rejoindre ?

2. Écrivez sur papier

Je suis fan de Google Document, mais là c’est important de prendre du papier !
Carnet ou paperboard, c’est comme vous le souhaitez.
Je vous propose de créer deux colonnes, celle de gauche vous concernant, celle de droite pour l’autre personne.
Ensuite, répertoriez l’apport de chacun, en réfléchissant bien à tous les paramètres.
tableaux
Cela est un outil pour mettre en lumière l’apport de chacun, sans mise en compétition mais pour y voir seulement plus clair sur les frustrations et / ou les incompréhensions.

Gardez bien en tête qu’il est impossible de comparer des métriques qui ne sont pas sur la même échelle.

Avec mon associé David Bonhomme, nous avons une fonction complètement différente. David est celui par qui les gens entendent parler de notre agence Progressif Media, celui qui donne les idées. Sans lui personne ne saurait que l’on existe et nous n’aurions aucun projet. En ce qui me concerne, je suis celui qui met en place les équipes, les projets, la logistique, …
Sans moi aucune vision ne se transformerait en réalité.
On ne peut pas comparer notre apport, car ils ne sont pas sur le même plan. Nous avons besoin l’un de l’autre et nous sommes complémentaires.
Je suis très reconnaissant envers David pour tout son travail comme il l’est également pour le mien.
C’est en collaborant ainsi je pense, que nous pouvons voir de beaux projets émerger.

3. Parlez-en !

Il y a beaucoup trop de relations bloquées, juste parce que personne n’ose faire le premier pas. Une manière très simple de faire le premier pas est de lui partager l’article « Il ne réalise pas tout le travail que j’ai fait. », en expliquant en quoi cela VOUS concerne. Par exemple “Cet article m’a interpellé, j’aimerais t’en parler demain à la pause déjeuner”.
Quand on utilise le JE on trouve plus facilement une oreille attentive, tandis que le TU enclenche le mode “garde-à-vous et position de défense” !
Il ne s’agit pas de remettre en question la valeur de l’apport de l’autre (c’est là que les conflits arrivent), mais de commencer par lister l’apport de l’autre puis le votre, afin de mettre en évidence votre complémentarité. Montrez que vous êtes dans la même équipe, que vous avez tous les deux cru au projet et que vous avez tous les deux apporté de la valeur au projet.
Racontez comment vous avez vécu les choses. Personne n’est dans votre tête sinon vous. Par exemple vous avez peut-être prêté du matériel. Votre collaborateur peut penser que de toutes façons vous n’en n’aviez pas besoin, ou que vous étiez ravis de libérer de la place dans votre appartement. Tandis que pour vous c’était peut-être un sacrifice, une preuve d’engagement, un apport qui compte dans votre valeur ajoutée…
Peut-être qu’en réalité vous aviez besoin d’argent et que plutôt de vendre votre matériel, vous l’avez mis à disposition du projet.
Vous voyez, si vous n’expliquez pas avec des mots votre vécu, vous ne pouvez pas ensuite vous étonner de ne pas vous sentir récompensé à la hauteur de vos apports !

4. Récompensez-(vous) !

Demandez-vous quel type de récompense est important pour chacun. Pour les autres, mais aussi pour vous ! On pense souvent à l’aspect financier mais certains préfèrent de la reconnaissance en public ou un échange de service plutôt qu’un chèque.

  • Quelles sont vos attentes ? Vos besoins ?
  • Et concernant vos collaborateurs ?

Encore une fois : communiquez !
Pour la petite histoire : Apple a été fondé par deux amis : Steve Jobs et Steve Wozniak.
Le premier donnait un apport grâce à sa personnalité, le second grâce à son sens de l’ingénierie. C’est cette complémentarité qui leur a permis de créer Apple. Pourtant, leur route s’est séparée quand Wozniak a compris qu’il n’aurait pas la récompense qu’il attendait.
En effet, la récompense de prédilection de Steve Jobs était l’influence, le fait de changer la vie de milliers de personnes. Tandis que celle de Wozniak était de passer du temps avec son ami d’université.
Ils n’ont malheureusement pas réussi à se comprendre sur ce point et Wozniak a quitté l’aventure.
Et vous, quel est votre mode de calcul de valeur ?
Comment est-ce que vous récompensez les différents apports dans vos collaborations ?
(Répondez dans les commentaires)